JEAN-PAUL CHAMPRES 25 ans, un quart de siècle, à la tête de l’Aviron Bayonnais
VINGT CINQ ANS !!!!
Notre rugby s’est considérablement transformé pendant cette longue période, et l’Aviron malgré les obstacles a réussi à suivre son évolution.
Responsable sportif puis porté à la présidence en 2002, je peux témoigner de cette aventure.
L’Aviron était alors une section du Club Omnisport (Aviron Bayonnais) qui en comptait 18.
Nous tenions certes une place majeure au sein de ce club prestigieux dont l’équipe fanion de rugby évoluait dans l’élite du rugby Français.
Notre situation sportive : une école de rugby déjà prospère. Trois équipes cadettes deux équipes Crabos, une équipe Reichel, une équipe NB, et une équipe Réserve.
Notre organisation reposait uniquement sur les bénévoles. La plupart anciens joueurs comme moi.
Un seul petit bureau était mis à notre disposition pour nous occuper de l’école de rugby et des huit équipes qui jouaient le dimanche.
Avec le recul on peut se demander comment on y arrivait.
Remarque : le nombre de nos pratiquants était le double de nos effectifs actuels.
Explication : Depuis, il est vrai ,le nombre de clubs au Pays Basque a beaucoup augmenté, fixant les jeunes joueurs sur leur lieu de résidence.
Quelques titres nationaux, Cadets Reichels , Nationale B, Réserve.
Le passage au professionnalisme a été laborieux. Des réticences au sein de notre Club pour accepter cette profonde mutation. Il a fallu ensuite ramer pour rattraper le temps perdu.
Nous créons notre Centre de Formation en 2002, et dans la foulée une école privée qui prépare nos joueurs étudiants à des concours.
Malgré notre carence en infrastructures notre Centre de Formation devient vite performant, ses évaluations le place souvent sur le podium et le nombre de joueurs qu’il forme pour son équipe professionnelle … et aussi pour les autres écuries de l’Elite est connu.
Au fil des années nous quittons notre petit bureau de l’Omnisport pour un Algéco, puis un autre pour travailler et recevoir les équipes dans de meilleures conditions.
Un, deux, trois salariés étoffent notre encadrement administratif et sportif (actuellement nous sommes dix salariés).
Pendant toute cette période, la gouvernance de la structure professionnelle est instable, on assiste aussi à la valse des entraineurs et autres managers. Tout cela ne favorise pas la performance sportive.
De notre côté, imperturbablement, nous avons continué notre travail de formation, et j’ai veillé à mettre notre Asso à l’abri de ces fréquentes turbulences.
Il a même été question d’un projet de fusion (un véritable psychodrame) qui consistait à faire disparaître notre Club, au profit d’un club voisin en difficulté (déjà !).
Farouchement hostiles à ce projet, nous l’avons combattu, nous opposant aux décideurs politiques, institutionnels, financiers… bref aux puissants.
Nous l’avons fait capoter avec l’aide des Bayonnais de base, sauvant ainsi un Club historique à l’identité très forte.
Et lorsque on voit sa situation actuelle (deux titres de Pro D2) la réussite de son équipe en Top 14, un stade toujours plein, un engouement populaire exceptionnel, on peut mesurer combien on avait raison, et qu’il aurait été dramatique de priver les Bayonnais à tout jamais des joies sportives qu’ils vivent actuellement.
Un stade rénové, un local associatif enfin livré, et un centre de performance flambant neuf où nos jeunes talents peuvent s’épanouir.
Nous confions à nos amis qui reprennent le flambeau une Asso en bonne santé (640 adhérents) dotée désormais d’infrastructures dignes de son niveau sportif.
L’Aviron a tous les atouts pour demeurer une place forte du rugby hexagonal.
Jean Paul Champres