LES ASSOCIATIONS DE L’ÉLITE AU COEUR DE LEURS TERRITOIRES ET DE LEURS BASSINS
Les associations support de clubs de rugby d’élite se sont développées dans des bassins de vie. Elles côtoient d’autres clubs dont les équipes évoluent dans des compétitions régionales ou nationales. Les histoires comme les projets des unes et des autres diffèrent et peuvent parfois être appréhendés comme appartenant à deux mondes distincts et inconciliables. Il est de la responsabilité des clubs « d’élite » (association support et SASP) de créer les conditions d’une dynamique de territoire visant au meilleur développement de chacun, dans le respect de chaque entité.
Trois domaines paraissent susceptibles d’ordonner les échanges entre clubs et peuvent à terme figurer dans un document (convention, charte, accord…). Ceci permet d’avoir un cadre de référence évolutif, à adapter suivant les spécificités locales et l’évaluation des actions déjà engagées.
1. Développement de compétences :
Au-delà des formations fédérales assurant la formation des éducateurs de tous les clubs et des initiatives diverses (ligues régionales, CDOS, FFR….) en direction des bénévoles, sera recherché le développement d’échanges sur des actions concrètes. Naturellement, on imagine l’organisation d’interventions des éducateurs ou arbitres des clubs de l’élite auprès de leurs homologues des clubs fédéraux ou régionaux, soit dans le cadre de réunions thématiques, soit sur des cycles d’entraînement sur le terrain. (Nombre de témoignages démontrent que sur ce type d’intervention, les apports ne sont pas que dans un sens, les échanges nourrissant les réflexions des uns et des autres sur leurs pratiques réciproques). Toutes aussi importantes peuvent être les actions sur la gestion des clubs (techniques administratives ou marketing, valorisation du bénévolat, animation extra sportive) où la comparaison des pratiques peut être source de progrès pour les uns et les autres.
2. Développement des joueurs et joueuses :
- Les relations entre les clubs se sont structurées au cours des dernières années autour de deux vecteurs principaux. Le premier étant les rassemblements (notamment en catégorie U15) et les doubles licences. La diminution des effectifs observées dans les catégories les plus concernées dans la plupart des régions vont sans doute inciter les clubs à rechercher les voies d’amélioration dans ces pratiques afin qu’elles profitent au mieux aux pratiquants et aux collectifs de chaque club.
- Le meilleur développement des jeunes joueuses et joueurs d’un bassin suppose également une consolidation de l’investissement des clubs d’élite dans le milieu scolaire. Ainsi que dans les quartiers ou en zone rurales (stages vacances notamment). Avec le souci permanent d’en faire bénéficier tous les clubs du bassin, avec en perspective pour les jeunes « à potentiel » des ouvertures ou passerelles vers les académies club ou les centres de formation…
- La fin de saison, avec le verdict sportif n’assurant pas à certains joueurs de poursuivre leur développement au sein du club d’élite, peut aussi être abordée comme une possibilité aux clubs fédéraux ou régionaux du bassin d’offrir une continuité du parcours sportif.
3. Développement de l’image du rugby :
- Invitations des EDR, des pôles jeunes, des féminines, des dirigeants des clubs du bassin lors des matchs TOP 14, ProD2 ou Nationale (simple spectateurs, ou ramasseurs de balle ou courte présentation à la mi temps…).
- Programmation d’entraînements ou de matchs amicaux de l’équipe professionnelle sur les terrains des clubs voisins, organisation de matchs Espoirs ou Crabos…